
Coup d’arrêt pour le Real Madrid. Lors de la 30e journée de Liga, les hommes de Carlo Ancelotti ont chuté face au FC Valence (2-1). Une défaite au goût amer pour les Merengues, qui relancent involontairement le suspense dans la course au titre. Si certains pointent déjà du doigt les choix de l’entraîneur italien, ce dernier n’a pas hésité à livrer une analyse bien différente en conférence de presse.
Le Real Madrid n’avait pas le droit à l’erreur. Alors que le FC Barcelone revient fort dans ce sprint final, perdre des points contre une équipe en difficulté comme Valence était tout sauf une option. Pourtant, c’est bien ce qui s’est produit. Mal inspiré dans le jeu, brouillon dans les derniers gestes et passif par séquences, le Real a cédé sur une action en fin de rencontre, laissant filer trois points cruciaux dans la lutte pour le titre.
Avec cette défaite, le Barça peut potentiellement prendre six points d’avance en cas de victoire contre le Betis. Une situation qui pourrait redessiner complètement la hiérarchie en Liga, à moins de deux mois de la fin du championnat.
Carlo Ancelotti reste droit dans ses bottes
En conférence de presse, Carlo Ancelotti a affiché une certaine sérénité malgré la défaite. Loin de fuir ses responsabilités, il a néanmoins tenu à défendre le contenu du match de ses joueurs. « Nous avons eu beaucoup d’occasions, nous avons bien joué devant. Cette défaite n’est pas méritée », a-t-il déclaré. Une analyse qui ne fait pas l’unanimité chez les supporters comme chez certains observateurs, surtout au regard du scénario du match.
Le coach italien n’a toutefois pas manqué de reconnaître certaines lacunes défensives, pointant un manque de rigueur sur le but décisif encaissé en toute fin de match. Mais alors que la Ligue des Champions se profile avec un choc face à Arsenal, Ancelotti tente de relativiser. « Ce sera un autre match, une autre dynamique. On jouera plus haut, on va beaucoup attaquer. »
Des choix tactiques qui interrogent
Si l’Italien assume, ses choix suscitent malgré tout de nombreuses interrogations. En seconde période, il a pris la décision de sortir plusieurs cadres, dont Vinicius Jr, pourtant buteur pour l’égalisation. Luka Modrić, Brahim Díaz, Lucas Vázquez et Fran Garcia ont également été remplacés.
À leur place, le technicien madrilène a lancé Rodrygo, Alaba, Camavinga, Güler et même Endrick. Mais aucune de ces entrées n’a véritablement permis de changer le cours du match. Endrick, buteur en Coupe du Roi récemment, n’a pas pesé à son entrée dans ce match. David Alaba, revenu récemment de blessure, a montré des signes de manque de rythme. Quant à Arda Güler, trop discret, il n’a pas su se montrer décisif.

Sortir Vinicius, alors qu’il semblait être le joueur le plus en jambes en seconde période en dehors de Mbappé, a aussi été mal perçu. Carlo Ancelotti, fidèle à sa gestion de groupe, assume ces changements. Mais ces décisions interrogent à l’heure où chaque point compte et où l’exigence est maximale dans la course au titre en Liga, mais surtout à la veille du choc contre les Gunners en Ligue des Champions.
Une confiance fragile à l’approche d’Arsenal
Ce revers tombe au pire moment. Le Real Madrid devra enchaîner avec un quart de finale aller de Ligue des Champions face à Arsenal, une formation en pleine confiance. Si Ancelotti promet un tout autre visage, l’irrégularité affichée ces dernières semaines inquiète. L’équipe, certes toujours compétitive, semble manquer de constance et surtout de réactivité lorsque les choses ne tournent pas dans le bon sens.
Le Real joue gros dans les jours à venir. En Liga comme en Europe, la marge d’erreur est désormais réduite à néant. Et le technicien italien, malgré son expérience, sait qu’une élimination contre Arsenal ou une nouvelle contre-performance en championnat pourrait relancer les débats sur sa gestion… voire sur son avenir.