Devenu professionnel en 2021 à seulement 17 ans, Alejandro Garnacho incarnait alors l’une des plus belles promesses de l’Académie de Manchester United. Dribbleur explosif, provocateur balle au pied, l’Argentin avait tout pour s’imposer durablement dans le onze mancunien. Mais après un exercice encourageant la saison passée, Garnacho vit une saison 2024/2025 plus que compliquée, au point d’être désormais évoqué parmi les joueurs placés sur la liste des départs.
Pourtant, tout semblait bien lancé. En avril 2023, il prolongeait son contrat jusqu’en 2028, et remportait quelques mois plus tard le prestigieux Prix Puskás pour son retourné phénoménal contre Everton. Un but d’anthologie, synonyme de reconnaissance mondiale. Mais depuis cet apogée, Garnacho n’est plus tout à fait le même. La magie s’estompe, les chiffres ne suivent plus, et son influence dans le jeu est devenue marginale.
Sous les ordres de Rúben Amorim, nommé à la tête du club cet hiver pour redonner un nouveau souffle, Garnacho n’a pas su tirer profit de la confiance que lui accorde le technicien portugais. Si Amorim continue de croire au potentiel du joueur, ses prestations sur le terrain ne donnent que peu d’arguments pour justifier sa titularisation. Trop discret, trop timide dans ses prises de décisions, Garnacho peine à justifier son statut.
Ses statistiques parlent d’elles-mêmes : 4 buts et 1 passe décisive en 30 matchs de Premier League. C’est maigre pour un ailier censé faire la différence dans les zones décisives. En Ligue Europa, le bilan est tout aussi timide avec un seul but inscrit en dix apparitions. Une régression nette par rapport à la saison précédente, où il avait été crédité de 7 buts et 4 passes décisives, en étant souvent décisif dans les moments importants.
Sa maison mise en vente, le doute s’installe
Et comme généralement dans ce genre de situations, un petit détail peut faire beaucoup parler. Selon The Sun, Alejandro Garnacho aurait discrètement mis en vente sa maison à Manchester, à peine un an après son achat. Un geste anodin en apparence, mais qui a immédiatement relancé les spéculations autour d’un éventuel départ. Hasard ou symbole ? Si l’entourage du joueur assure qu’il ne faut pas y voir une volonté de quitter le club, le timing interroge.
Il est vrai que plusieurs sources internes évoquent une volonté du club de renouveler en profondeur son effectif. Garnacho, tout comme Rasmus Højlund ou Kobbie Mainoo, ne serait pas intouchable. Et même si son potentiel reste intact, Manchester United pourrait être tenté d’encaisser un joli chèque sur un joueur encore très coté sur le marché.
Un avenir à rebâtir… ou ailleurs
Le discours d’Amorim sur Garnacho laisse entrevoir une volonté de relancer le joueur. “Il progresse, mais il doit encore améliorer ses courses, son repli défensif, son efficacité devant le but, et ses choix dans le dernier tiers”, a-t-il confié face à la presse. Un message clair : le talent est là, mais le joueur doit encore beaucoup travailler pour franchir un palier.
À 20 ans, Garnacho a encore le temps pour se relancer. Quelques bonnes performances en cette fin de saison pourraient suffire à inverser la tendance. Mais il lui faudra plus qu’un retourné spectaculaire pour convaincre qu’il a sa place dans le futur projet mancunien. La concurrence est rude, les attentes sont grandes, et à Old Trafford, les promesses non tenues finissent souvent loin de la pelouse. Le cas avec Rashford, envoyé en prêt à Aston Villa.
Le dossier reste donc ouvert. Reste à savoir si Garnacho saura saisir sa chance… ou s’il devra reconstruire ailleurs ce qui s’annonçait comme une belle carrière sous les couleurs des Red Devils. Si son rêve est de marcher dans les pas de son idole Cristiano Ronaldo, il faut dire que ça se passe mal pour le moment.
